L’agriculture a longtemps été marquée par une approche conventionnelle consistant à appliquer un produit phytosanitaire spécifique pour résoudre un problème précis. Cependant, cette approche unilatérale a eu un impact significatif sur l’environnement, encourageant ainsi une réévaluation des méthodes agricoles traditionnelles. L’émergence de l’agroécologie, axée sur une approche agrégative, a mis en lumière l’importance d’associer plusieurs biosolutions pour obtenir un niveau d’efficacité équivalent à celui des produits phytosanitaires classiques.
La Perception Biaisée des Agriculteurs : Un Frein à l’Adoption des produits de biocontrôle et de biostimulation
Une barrière majeure à l’adoption généralisée des biosolutions réside dans la perception biaisée des agriculteurs, qui est en grande partie façonnée par des années d’utilisation de produits phytosanitaires conventionnels. Cette perception a tendance à dévaloriser l’efficacité des biosolutions, mais il est essentiel de prendre en compte le défaut ou le manque de conseil à leur utilisation. L’agriculture s’est largement construite autour de l’utilisation de pesticides, créant ainsi le plus gros biais en faveur de ces produits. Les agriculteurs peuvent se sentir déçus par des résultats qu’ils jugent inférieurs à ceux des produits auxquels ils étaient habitués, alimentant ainsi leur crainte de l’échec lors de la transition vers les biosolutions. Cette crainte est souvent accentuée par une méconnaissance des bonnes pratiques d’application et par une insuffisance de conseil pour optimiser l’efficacité des biosolutions. Il est donc crucial de combler ce manque d’information et d’accompagnement pour permettre une transition réussie vers ces alternatives plus durables.
Efficacité des produits : connaitre le mode d’action avant tout
La question de l’efficacité des biosolutions est souvent soulevée comme un obstacle à l’adoption de ces nouveaux produits, en particulier par rapport aux produits phytosanitaires traditionnels. Cependant, il est essentiel de définir clairement ce que l’on entend par « efficacité » lorsque l’on traite de produits aux origines et aux modes d’action aussi variés. Les biosolutions ont des modes d’action très différents, souvent centrés sur la plante elle-même, plutôt que sur l’agent pathogène. Cette différence dans l’approche peut donner l’impression que les biosolutions sont moins efficaces, car elles ne ciblent pas directement le problème. Cependant, cette perception ne tient pas compte de l’ensemble des avantages qu’elles offrent.
Il est important de noter que comparer la performance d’un produit de synthèse conventionnel, qui atteint un taux d’efficacité de 99,9% mais a un impact environnemental bien connu, avec celle d’un produit naturel, moins préjudiciable pour les écosystèmes, est souvent irréaliste pour atteindre un niveau d’efficacité similaire.
Des Critères d’Évaluation Dépassés
Le défi actuel réside dans l’adaptation des critères d’évaluation aux besoins de l’agriculture contemporaine, car les méthodes d’évaluation agronomiques traditionnelles se sont avérées obsolètes. Autrefois, l’efficacité était principalement mesurée par la rapidité de résolution de problèmes spécifiques, mais cela ne prenait pas suffisamment en compte les enjeux plus vastes liés à la durabilité environnementale et à la préservation de la biodiversité.
Il est crucial de remettre en question l’approche consistant à mettre en contact un échantillon témoin non traité, ce qui crée une exposition continue aux pathogènes. Cette méthode ne favorise pas la démonstration de l’intérêt agronomique des biosolutions, car elle ne tient pas compte des aspects environnementaux et de durabilité. Il est impératif de sortir de l’analyse statistique purement binaire, où l’accent est souvent mis sur la recherche de la significativité à un seuil de 95%, car cela ne permet pas de saisir la complexité des interactions dans un écosystème agricole moderne.
Changer de Paradigme : De la Solution Unique à l’Agrégation de Biosolutions
L’agriculture conventionnelle a longtemps considéré chaque problème comme nécessitant une solution spécifique. Cette approche s’est traduite par l’utilisation massive de produits phytosanitaires chimiques pour lutter contre les ravageurs et les maladies. Cependant, cette méthode a eu des conséquences néfastes sur la biodiversité, la qualité des sols, et la santé humaine.
L’agroécologie, en revanche, préconise une approche agrégative, où plusieurs biosolutions sont utilisées de manière synergique pour promouvoir une agriculture plus durable. Cela signifie que l’efficacité ne réside plus dans une solution unique, mais dans la combinaison judicieuse de plusieurs approches.
Gestion vs Lutte
L’agroécologie favorise une gestion intégrée des maladies et des insectes plutôt que la lutte et la disparition pure et simple des organismes nuisibles. Cette approche holistique encourage la cohabitation et la régulation naturelle des populations d’insectes, ce qui peut sembler moins efficace à court terme, mais s’avère souvent plus durable à long terme.
La biodiversité est préservée, car la disparition des insectes dans leur généralité n’est plus l’objectif principal. Au lieu de cela, l’accent est mis sur le maintien d’un équilibre naturel dans les écosystèmes agricoles.
Le Rôle Clé du Juste Positionnement : L’Importance de l’outil d’aide à la décision
La perception de l’efficacité des biosolutions est étroitement liée au juste positionnement de ces solutions dans le contexte global de l’agriculteur et de son environnement. C’est là que des outils tels que SynApps entrent en jeu.
SynApps offre un levier essentiel pour garantir que les biosolutions sont utilisées de manière optimale. Il permet de prendre en compte l’ensemble des variables, telles que le type de culture, le climat, le cycle de vie des organismes nuisibles, et bien d’autres, pour déterminer la meilleure combinaison de biosolutions à utiliser. Cette approche personnalisée maximise l’efficacité tout en minimisant l’impact environnemental.
Allons plus loin dans la mise en œuvre des biosolutions
Le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agroécologie représente un changement de paradigme crucial. Bien que les biosolutions puissent sembler moins efficaces à première vue, leur utilisation judicieuse et combinée peut rivaliser avec les produits phytosanitaires classiques tout en préservant l’environnement.
La gestion des maladies et des insectes, plutôt que leur éradication, est au cœur de cette transition. Le juste positionnement des biosolutions, avec des outils tels que SynApps, joue un rôle essentiel pour garantir que cette nouvelle approche soit couronnée de succès. L’efficacité n’est plus mesurée par la rapidité de la solution, mais par la durabilité de l’ensemble du système agricole. Il est temps de réévaluer notre perception de l’efficacité à la lumière de ces nouveaux paradigmes agricoles.